Nous avons pris l’habitude de vivre en déplaçant notre pouvoir à l’extérieur de nous mêmes. Une parole, une situation, une circonstance, l’extérieur peut appuyer sur nos boutons de contrôle et modifier nos émotions, nos états d’âme, voire notre conception de la vie, de la politique, de tout…

Autrement dit, nous ne nous appartenons pas. Qu’un inconnu vous insulte dans la rue et la colère apparaîtra irrésistiblement. Si on vous annonce une mauvaise nouvelle, cela affectera votre moral. Apprenez le décès d’un être proche et vous sombrerez dans la tristesse…C’est l’effet de ce qu’on nomme « l’attachement ».

De plus, l’attachement est valorisé par la majorité des cultures. Accepter l’influence de « l’extérieur » est considéré comme une preuve d’humanité. On confond ainsi « empathie » et « compassion ». Le premier de ces mots est un concept qui désigne un effort à faire pour être réceptifs aux autres alors que le second désigne un état qui émerge naturellement lorsque l’on réalise son unité avec le tout.

L’importance attribuée au « dehors » est renforcée par ce consensus qui valide une chose qui semble évidente et stable qu’on nomme LA REALITE. Et pourtant, ce « monde extérieur » est en constante transformation. Il n’est jamais permanent. Par contre, il existe une partie de nous qui traverse toutes nos expériences, pendant nos moments de veille comme lors de nos rêves pendant notre sommeil.

Cette partie de nous, c’est le « JE » dont parle la prière d’ouverture des formations Ho’oponopono. Ce JE pointe vers notre véritable IDENTITE qui est la seule destination qui mérite notre attention. Prenons conscience de ce qui est permanent en nous et laissons les mirages de l’éphémère s’effacer naturellement, c’est un décor de sable. Le JE est la seule substance permanente, tout le reste est en perpétuel mouvement. Réussir à toujours vous rappeler cela, c’est la libération.

C’est la raison pour laquelle le Ho’oponopono de Morrnah s’appelle : « L’identité de Soi par le Ho’oponopono ». Parce que le véritable but de cette voie d’évolution n’est pas de manipuler l’extérieur pour l’adapter à la fluctuation de nos désirs, c’est d’atteindre la « liberté » intérieure totale qui permet seule la parfaite fluidité de l’état d’Aloha.

C’est seulement alors que nous pouvons réussir à être en parfaite harmonie avec le Tout