
Un véritable « coaching en développement personnel » ne se contente pas d’un changement superficiel. Ce n’est ni un cataplasme destiné à recouvrir des problèmes ni une promesse de réussite financière ou personnelle. Choisir ce type d’accompagnement c’est s’engager dans une véritable démarche de changement radical. Ce n’est pas une « évolution », c’est une « révolution ».
J’ai eu la chance de vivre en Asie et d’y compléter ma formation qui avait été faite dans une perspective occidentale, donc cartésienne, c’est ce qui a permis à ce changement profond de se produire dans mon regard sur la vie…
Pour nous, européens et surtout Français, le besoin de comprendre arrive en tête des préoccupations. La question que les Français posent le plus souvent c’est : « Pourquoi fait-on? » Alors qu’aux Etats-Unis la question est « Que fait-on? » afin de rendre les techniques rentables. Les Japonais demandent : « Comment-fait-on? » dans le but de pratiquer la technique avec le maximum de précision et d’efficacité.
Ce qui a fait basculer ma perception des « problèmes » c’est que la pensée asiatique est très proche des phénomènes naturels et cela conduit à une vision « non duelle » de la vie. En effet, la vie est un système cohérent , une UNITE, des combinaisons d’énergie qui se transforment sans cesse.
C’est le sens du symbole bien connu du Yin et du Yang qu’on utilise ici à toutes les sauces, le Yin contenant le yang et réciproquement. En ce sens, il n’y a pas de distinction entre les problèmes et leurs solutions, ce qui est très intéressant dans le domaine du coaching où l’on a tendance à vouloir trop souvent séparer les phénomènes au lieu de les percevoir comme un ensemble.
L’un des penseurs qui a le mieux exprimé cette philosophie c’est le mystérieux et peut être « légendaire » sage chinois Lao Tsu (né 5 ou 6 siècles avant J.C.) dans son Tao Tö King (Livre de la Voie et de la Vertu), C’est l’ouvrage fondateur du Taoïsme. Je vous en cite un passage qui résume bien la conception « non dualiste » partagé par une bonne partie de l’Asie :
Les rayons de la roue
convergent au moyeu.
Ils convergent vers le Vide.
Et c’est grâce à lui
que le char avance.
Un vase est fait d’argile,
mais c’est son vide
qui le rend propre à sa tâche.
Une demeure est faite de murs
percés de portes
et de fenêtres,
mais c’est leur vide
qui la rend habitable.
Ainsi,
l’homme construit des objets,
mais c’est le vide
qui leur donne sens.
C’est ce qui manque
qui donne
la raison d’être.
Tao Te King, Lao Tsu